Thursday, December 11, 2008
Pourquoi écrit-on?
O Prémio Nobel da Literatura 2008, J. M. G. Le Clézio, proferiu ontem em Estocolmo a sua conferência de aceitação (registo em vídeo aqui). Intitulado Dans la forêt des paradoxes, o texto foi lido em francês. Eis um excerto:
«Pourquoi écrit-on? J’imagine que chacun a sa réponse à cette simple question. Il y a les prédispositions, le milieu, les circonstances. Les incapacités aussi. Si l’on écrit, cela veut dire que l’on n’agit pas. Que l’on se sent en difficulté devant la réalité, que l’on choisit un autre moyen de réaction, une autre façon de communiquer, une distance, un temps de réflexion.
(…) Dans les instants qui ont précédé l’annonce, pour moi très étonnante, de la distinction que m’octroyait l’Académie de Suède, j’étais en train de relire un petit livre de Stig Dagerman que j’aime particulièrement: la collection de textes politiques intitulée Essäer och texter (La Dictature du Chagrin). Ce n’était par hasard que je me replongeais dans la lecture de ce livre caustique et amer. Je devais me rendre en Suède pour y recevoir le prix que l’association des amis de Dagerman m’avait donné l’été passé, afin de rendre visite aux lieux de l’enfance de cet écrivain. J’ai toujours été sensible à l’écriture de Dagerman, à ce mélange de tendresse juvénile, de naïveté et de sarcasme. À son idéalisme. À la clairvoyance avec laquelle il juge son époque troublée de l’après-guerre, pour lui le temps de la maturité, pour moi celui de mon enfance. Une phrase en particulier m’a arrêté, et m’a semblée s’adresser à moi dans cet instant précis – alors que je venais de publier un roman intitulé Ritournelle de la Faim. Cette phrase, ou plutôt ce passage, le voici: “Comment est-il possible par exemple de se comporter, d’un côté comme si rien au monde n’avait plus d’importance que la littérature, alors que de l’autre il est impossible de ne pas voir alentour que les gens luttent contre la faim et sont obligés de considérer que le plus important pour eux, c’est ce qu’ils gagnent à la fin du mois? Car il (l’écrivain) bute sur un nouveau paradoxe: lui qui ne voulait écrire que pour ceux qui ont faim découvre que seuls ceux qui ont assez à manger ont loisir de s’apercevoir de son existence.” (L’écrivain et la conscience)
Cette “forêt de paradoxes”, comme l’a nommé Stig Dagerman, c’est justement le domaine de l’écriture, le lieu dont l’artiste ne doit pas chercher à s’échapper, mais bien au contraire dans lequel il doit “camper” pour en reconnaître chaque détail, pour explorer chaque sentier, pour donner son nom à chaque arbre.»
Tirado daqui.
«Pourquoi écrit-on? J’imagine que chacun a sa réponse à cette simple question. Il y a les prédispositions, le milieu, les circonstances. Les incapacités aussi. Si l’on écrit, cela veut dire que l’on n’agit pas. Que l’on se sent en difficulté devant la réalité, que l’on choisit un autre moyen de réaction, une autre façon de communiquer, une distance, un temps de réflexion.
(…) Dans les instants qui ont précédé l’annonce, pour moi très étonnante, de la distinction que m’octroyait l’Académie de Suède, j’étais en train de relire un petit livre de Stig Dagerman que j’aime particulièrement: la collection de textes politiques intitulée Essäer och texter (La Dictature du Chagrin). Ce n’était par hasard que je me replongeais dans la lecture de ce livre caustique et amer. Je devais me rendre en Suède pour y recevoir le prix que l’association des amis de Dagerman m’avait donné l’été passé, afin de rendre visite aux lieux de l’enfance de cet écrivain. J’ai toujours été sensible à l’écriture de Dagerman, à ce mélange de tendresse juvénile, de naïveté et de sarcasme. À son idéalisme. À la clairvoyance avec laquelle il juge son époque troublée de l’après-guerre, pour lui le temps de la maturité, pour moi celui de mon enfance. Une phrase en particulier m’a arrêté, et m’a semblée s’adresser à moi dans cet instant précis – alors que je venais de publier un roman intitulé Ritournelle de la Faim. Cette phrase, ou plutôt ce passage, le voici: “Comment est-il possible par exemple de se comporter, d’un côté comme si rien au monde n’avait plus d’importance que la littérature, alors que de l’autre il est impossible de ne pas voir alentour que les gens luttent contre la faim et sont obligés de considérer que le plus important pour eux, c’est ce qu’ils gagnent à la fin du mois? Car il (l’écrivain) bute sur un nouveau paradoxe: lui qui ne voulait écrire que pour ceux qui ont faim découvre que seuls ceux qui ont assez à manger ont loisir de s’apercevoir de son existence.” (L’écrivain et la conscience)
Cette “forêt de paradoxes”, comme l’a nommé Stig Dagerman, c’est justement le domaine de l’écriture, le lieu dont l’artiste ne doit pas chercher à s’échapper, mais bien au contraire dans lequel il doit “camper” pour en reconnaître chaque détail, pour explorer chaque sentier, pour donner son nom à chaque arbre.»
Tirado daqui.
Destino
Rosario Castellanos-Destino
Matamos lo que amamos. Lo demás
no ha estado vivo nunca.
Ninguno está tan cerca. A ningún otro hiere
un olvido, una ausencia, a veces menos.
Matamos lo que amamos. ¡Que cese esta asfixia
de respirar con un pulmón ajeno!
El aire no es bastante
para los dos. Y no basta la tierra
para los cuerpos juntos
y la ración de la esperanza es poca
y el dolor no se puede compartir.
El hombre es anima de soledades,
ciervo con una flecha en el ijar
que huye y se desangra.
Ah, pero el odio, su fijeza insomne
de pupilas de vidrio; su actitud
que es a la vez reposo y amenaza.
El ciervo va a beber y en el agua aparece
el reflejo del tigre.
El ciervo bebe el agua y la imagen. Se vuelve
-antes que lo devoren- (cómplice, fascinado)
igual a su enemigo.
Damos la vida sólo a lo que odiamos
Matamos lo que amamos. Lo demás
no ha estado vivo nunca.
Ninguno está tan cerca. A ningún otro hiere
un olvido, una ausencia, a veces menos.
Matamos lo que amamos. ¡Que cese esta asfixia
de respirar con un pulmón ajeno!
El aire no es bastante
para los dos. Y no basta la tierra
para los cuerpos juntos
y la ración de la esperanza es poca
y el dolor no se puede compartir.
El hombre es anima de soledades,
ciervo con una flecha en el ijar
que huye y se desangra.
Ah, pero el odio, su fijeza insomne
de pupilas de vidrio; su actitud
que es a la vez reposo y amenaza.
El ciervo va a beber y en el agua aparece
el reflejo del tigre.
El ciervo bebe el agua y la imagen. Se vuelve
-antes que lo devoren- (cómplice, fascinado)
igual a su enemigo.
Damos la vida sólo a lo que odiamos
Wednesday, December 10, 2008
Human rights
On December 10, 1948 the General Assembly of the United Nations adopted and proclaimed the Universal Declaration of Human Rights the full text of which appears in the following pages. Following this historic act the Assembly called upon all Member countries to publicize the text of the Declaration and "to cause it to be disseminated, displayed, read and expounded principally in schools and other educational institutions, without distinction based on the political status of countries or territories."
Article 1.
All human beings are born free and equal in dignity and rights.They are endowed with reason and conscience and should act towards one another in a spirit of brotherhood.
Artigo 25
James Nachtwey
Article 25
(1) Everyone has the right to a standard of living adequate for the health and well-being of himself and of his family, including food, clothing, housing and medical care and necessary social services, and the right to security in the event of unemployment, sickness, disability, widowhood, old age or other lack of livelihood in circumstances beyond his control.
Il primo della classe
Il primo della classe non si sporca mai le mani, lui usa la lingua.
Il primo della classe diventa direttore di testata. Diventa Giordano, Riotta, Vespa, Belpietro. Il primo della classe ha sempre uno stipendio da primo della classe.
Il primo della classe diffama senza diffamare, informa senza informare, ruba senza rubare.
Il primo della classe vuole la riforma della giustizia, ma non vuole farsi processare. Si chiama D’Alema o Berlusconi. E’ un primo della classe trasversale.
Il primo della classe diventa Presidente della Repubblica, fa il capo del CSM, lascia al loro destino De Magistris e la Forleo.
Il primo della classe se ne frega della legge Parlamento Pulito ferma in Senato, ma è molto attento alla dichiarazione dei redditi di Grillo.
Il primo della classe scrive sui giornali grazie ai contributi pubblici.
Il primo della classe si volta sempre dall’altra parte, dalla sua parte.
Il primo della classe crede a Mediaset, alla RAI e a Eugenio Scalfari e si sente tanto una brava persona.
Il primo della classe è il primo a sapere, ma anche il primo a finire a Hammamet.
Il primo della classe ignora i 98 miliardi di euro che le concessionarie devono allo Stato, ma parla bene della social card e del governo.
Il primo della classe fa analizzare la Biowashball dal CNR (è come se per attaccare Michael Moore la CNN si rivolgesse al MIT), ma non la diossina di Taranto.
Il primo della classe è il primo a fottere lo Stato, ma con eleganza, senza parolacce e con il vestito giusto.
Il primo della classe diventa imprenditore CAI, licenzia 12.000 persone, lascia alcuni miliardi di debiti allo Stato, ma è un patriota.
Il primo della classe è spesso un concessionario di roba nostra, strade, acqua, energia. Una concessione tra pari, fatta da altri primi della classe. Non si diventa il primo tra i primi della classe senza le concessioni radiotelevisive.
Il primo della classe è preoccupato per il debito pubblico che lui stesso ha creato come ministro dell’Economia, se dice di comprare i BOT e i CCT è perché è una persona responsabile.
Il primo della classe paga le tasse, ma sempre lo stretto necessario.
Il primo della classe ha bisogno di un popolo di servi o di ignoranti per vivere alla grande.
Il vero primo della classe mente a sé stesso così bene da crederci e si offende se qualcuno lo mette in dubbio.
Il primo della classe vede la pagliuzza negli occhi degli altri, ma ignora la trave sulla quale è seduto.
Loro non si arrenderanno mai (ma gli conviene?). Noi neppure.
Tirado daqui.
Il primo della classe diventa direttore di testata. Diventa Giordano, Riotta, Vespa, Belpietro. Il primo della classe ha sempre uno stipendio da primo della classe.
Il primo della classe diffama senza diffamare, informa senza informare, ruba senza rubare.
Il primo della classe vuole la riforma della giustizia, ma non vuole farsi processare. Si chiama D’Alema o Berlusconi. E’ un primo della classe trasversale.
Il primo della classe diventa Presidente della Repubblica, fa il capo del CSM, lascia al loro destino De Magistris e la Forleo.
Il primo della classe se ne frega della legge Parlamento Pulito ferma in Senato, ma è molto attento alla dichiarazione dei redditi di Grillo.
Il primo della classe scrive sui giornali grazie ai contributi pubblici.
Il primo della classe si volta sempre dall’altra parte, dalla sua parte.
Il primo della classe crede a Mediaset, alla RAI e a Eugenio Scalfari e si sente tanto una brava persona.
Il primo della classe è il primo a sapere, ma anche il primo a finire a Hammamet.
Il primo della classe ignora i 98 miliardi di euro che le concessionarie devono allo Stato, ma parla bene della social card e del governo.
Il primo della classe fa analizzare la Biowashball dal CNR (è come se per attaccare Michael Moore la CNN si rivolgesse al MIT), ma non la diossina di Taranto.
Il primo della classe è il primo a fottere lo Stato, ma con eleganza, senza parolacce e con il vestito giusto.
Il primo della classe diventa imprenditore CAI, licenzia 12.000 persone, lascia alcuni miliardi di debiti allo Stato, ma è un patriota.
Il primo della classe è spesso un concessionario di roba nostra, strade, acqua, energia. Una concessione tra pari, fatta da altri primi della classe. Non si diventa il primo tra i primi della classe senza le concessioni radiotelevisive.
Il primo della classe è preoccupato per il debito pubblico che lui stesso ha creato come ministro dell’Economia, se dice di comprare i BOT e i CCT è perché è una persona responsabile.
Il primo della classe paga le tasse, ma sempre lo stretto necessario.
Il primo della classe ha bisogno di un popolo di servi o di ignoranti per vivere alla grande.
Il vero primo della classe mente a sé stesso così bene da crederci e si offende se qualcuno lo mette in dubbio.
Il primo della classe vede la pagliuzza negli occhi degli altri, ma ignora la trave sulla quale è seduto.
Loro non si arrenderanno mai (ma gli conviene?). Noi neppure.
Tirado daqui.
Ojos negros
Luis Torres Llorens-OJOS NEGROS
¡Ojos tuyos! Ojos negros, que el amor los enfurece.
Pupilas que se dilatan ante la azul inmensidad.
Astros donde la luz se ennegrece
para que haya estrellas en la claridad.
Viajeros en que el polvo de la Vía Láctea florece,
porque vienen jadeantes de la eternidad.
Cosmos en que a un tiempo amanece y anochece,
violadores de la física de la Divinidad.
Cimas que la seda de los párpados cubre de nieblas.
Noches que son luz anegada en tinieblas.
Días que son tinieblas inundadas de luz.
Ojos que son clavos que en ti me sujetan como en una cruz.
Y ojos consonantes, que al mirarme han rimado
su más dulce y armonioso pareado.
¡Ojos tuyos! Ojos negros, que el amor los enfurece.
Pupilas que se dilatan ante la azul inmensidad.
Astros donde la luz se ennegrece
para que haya estrellas en la claridad.
Viajeros en que el polvo de la Vía Láctea florece,
porque vienen jadeantes de la eternidad.
Cosmos en que a un tiempo amanece y anochece,
violadores de la física de la Divinidad.
Cimas que la seda de los párpados cubre de nieblas.
Noches que son luz anegada en tinieblas.
Días que son tinieblas inundadas de luz.
Ojos que son clavos que en ti me sujetan como en una cruz.
Y ojos consonantes, que al mirarme han rimado
su más dulce y armonioso pareado.
Tuesday, December 09, 2008
Screen test
Tom Cruise and Katie for The New York Times Magazine.
Lifetime Achiever
COMEDY, ACTION, DRAMA, FATHERHOOD — TOM CRUISE EMBRACES THE WILD RIDE.
Maradona contra Bush
El famoso ex futbolista Maradona vuelve a ser fuente de mil noticias. De los campos de fútbol, el brillante y polémico jugador, vuelve otra vez a hacer encendidas declaraciones revolucionarias, pese a su lenguaje poco diplomático. Piensa que es un héroe, o por lo menos así da la impresión cuando habla. Ya no es un jovencito, sin embargo, sigue siempre siendo temperamental y no cesa de lanzar desafío tras otro.
Recientemente después de obtener el título de entrenador oficial para dirigir el equipo de su país Argentina está aprovechando de sus viajes y sus desplazamientos a otros países, no ahorra esfuerzo al margen de su su misión deportiva para hablar de sus preocupaciones personales, las cuales quedan reflejadas en sus diversas declaraciones a la prensa.Durante su visita a Calcuta (India)ha dirigido comentarios muy críticos contra el presidente americano Bush.
Desde que llegó a ocupar su nuevo encargo de (coach nacional) parece que tiene la ambición de convertirse en héroe popular encima de sus logros y hazañas deportivas cumplidas en el pasado. Quizá quiere jugar el papel de “político militante y/o “portavoz populista/o popular” al margen de misión en el mundo de deportes. Quiere alinearse al lado de los que luchan contra el dominio americano y se oponen a ciertas "políticas imperialistas" de los Estados Unidos en países de Suramérica.
Maradona está intentando jugar diferentes papeles: además de ex ídolo y estrella en el mundo de fútbol, siendo actualmente director del equipo de su país, quiere convertirse en una nueva figura o "símbolo", el de "militante de izquierdas", tendencia política reforzada de nuevo en el “patio trasero” de EEUU en varios países de América latina, quiere apoyar y reforzar los que ya iniciaron el camino, papel revolucionario protagonizado siempre por los líderes políticos de esa parte del mundo, los cuales, por lo cierto, por sus discursos ideológicos (cargados de demagogia) ejercen y ejercieron allí siempre una gran influencia sobre las generaciones consecutivas de la población de los países de América latina, desde los tiempos de Ché Guevara y Castro, hasta Chavez, Morales, Da Silva, Bachelet, Etc. Quizá, Maradona piensa, que está ahora bien capacitado y más influyente, mucho mejor que antes, cuando era sólo un jugador o estrella de fútbol, quiere hoy volver a marcar otros importantes goles...y precisamente, hacer llegar algunos de sus "mensajes políticos revolucionarios".
Maradona durante su visita a la ciudad de Calcuta (India) condenó el terrorismo y calificó de "asesino" al presidente estadounidense, George Bush, aunque mostró confianza en su sucesor, el presidente recién elegido Barack Obama.
Tirado daqui.
Recientemente después de obtener el título de entrenador oficial para dirigir el equipo de su país Argentina está aprovechando de sus viajes y sus desplazamientos a otros países, no ahorra esfuerzo al margen de su su misión deportiva para hablar de sus preocupaciones personales, las cuales quedan reflejadas en sus diversas declaraciones a la prensa.Durante su visita a Calcuta (India)ha dirigido comentarios muy críticos contra el presidente americano Bush.
Desde que llegó a ocupar su nuevo encargo de (coach nacional) parece que tiene la ambición de convertirse en héroe popular encima de sus logros y hazañas deportivas cumplidas en el pasado. Quizá quiere jugar el papel de “político militante y/o “portavoz populista/o popular” al margen de misión en el mundo de deportes. Quiere alinearse al lado de los que luchan contra el dominio americano y se oponen a ciertas "políticas imperialistas" de los Estados Unidos en países de Suramérica.
Maradona está intentando jugar diferentes papeles: además de ex ídolo y estrella en el mundo de fútbol, siendo actualmente director del equipo de su país, quiere convertirse en una nueva figura o "símbolo", el de "militante de izquierdas", tendencia política reforzada de nuevo en el “patio trasero” de EEUU en varios países de América latina, quiere apoyar y reforzar los que ya iniciaron el camino, papel revolucionario protagonizado siempre por los líderes políticos de esa parte del mundo, los cuales, por lo cierto, por sus discursos ideológicos (cargados de demagogia) ejercen y ejercieron allí siempre una gran influencia sobre las generaciones consecutivas de la población de los países de América latina, desde los tiempos de Ché Guevara y Castro, hasta Chavez, Morales, Da Silva, Bachelet, Etc. Quizá, Maradona piensa, que está ahora bien capacitado y más influyente, mucho mejor que antes, cuando era sólo un jugador o estrella de fútbol, quiere hoy volver a marcar otros importantes goles...y precisamente, hacer llegar algunos de sus "mensajes políticos revolucionarios".
Maradona durante su visita a la ciudad de Calcuta (India) condenó el terrorismo y calificó de "asesino" al presidente estadounidense, George Bush, aunque mostró confianza en su sucesor, el presidente recién elegido Barack Obama.
Tirado daqui.
El breve amor
Julio Cortázar-EL BREVE AMOR
Con qué tersa dulzura
me levanta del lecho en que soñaba
profundas plantaciones perfumadas,
me pasea los dedos por la piel y me dibuja
en le espacio, en vilo, hasta que el beso
se posa curvo y recurrente
para que a fuego lento empiece
la danza cadenciosa de la hoguera
tejiédose en ráfagas, en hélices,
ir y venir de un huracán de humo-
(¿Por qué, después,
lo que queda de mí
es sólo un anegarse entre las cenizas
sin un adiós, sin nada más que el gesto
de liberar las manos ?)
Con qué tersa dulzura
me levanta del lecho en que soñaba
profundas plantaciones perfumadas,
me pasea los dedos por la piel y me dibuja
en le espacio, en vilo, hasta que el beso
se posa curvo y recurrente
para que a fuego lento empiece
la danza cadenciosa de la hoguera
tejiédose en ráfagas, en hélices,
ir y venir de un huracán de humo-
(¿Por qué, después,
lo que queda de mí
es sólo un anegarse entre las cenizas
sin un adiós, sin nada más que el gesto
de liberar las manos ?)
Saturday, December 06, 2008
Friday, December 05, 2008
Homem na Escuridão
«Sozinho na escuridão, revolvo o mundo na minha cabeça enquanto me debato com mais uma insónia, com mais uma noite em branco na imensidão da natureza selvagem da América. Lá em cima, a minha filha e a minha neta estão a dormir nos seus quartos, sozinhas também elas, Miriam, a minha única filha, que tem quarenta e sete anos e que tem dormido sozinha nestes últimos cinco anos, a Katya, filha única de Miriam, que tem vinte e três anos e que costumava dormir com um jovem chamado Titus Small, mas Titus está morto agora, e Katya dorme sozinha com o seu coração destroçado.
Luz radiosa, depois escuridão. O sol que se derrama de todos os cantos do céu, seguido pela escuridão da noite, as estrelas silenciosas, o vento que se agita nos ramos. Tal é a rotina. Estou a viver nesta casa há mais de um ano, desde que me deram alta do hospital. Miriam insistiu comigo para que viesse para aqui, e, de início, éramos só nós os dois, para além de uma enfermeira que cuidava de mim durante o dia, enquanto Miriam estava a trabalhar. Até que, passados três meses, o mundo desabou sobre Katya, e ela abandonou a escola de cinema em Nova Iorque e veio viver para a casa da mãe no Vermont.
Os pais dele chamaram-lhe Titus porque esse era o nome do filho de Rembrandt, o menino que aparece nos quadros do pintor, a criança de cabelos dourados com um chapéu vermelho, o aluno que sonha acordado enquanto se esforça por estudar as suas lições, o menino que se transformou num adolescente destroçado pela doença e que morreu com vinte e poucos anos, tal e qual como o Titus de Katya. É um nome fatídico, um nome que deveria ser banido da circulação para todo o sempre. Penso muitas vezes na morte de Titus, na história horrenda dessa morte, nas imagens dessa morte, na minha neta, uma jovem devastada, reduzida a pouco mais que nada, por essa morte, mas, para já, não quero ir por esse caminho, não posso ir por esse caminho, tenho de mantê-lo tão longe de mim quanto possível. A noite ainda é uma criança e, enquanto para aqui estou deitado na cama, perscrutando a escuridão, uma escuridão tão negra que nem consigo ver o tecto, ponho-me a recordar a história que comecei a noite passada. É o que eu faço quando o sono se recusa a vir. Deixo-me ficar deitado na cama e conto-me histórias. Podem não ser nada de especial, mas, enquanto estou dentro delas, impedem-me de pensar nas coisas que preferiria esquecer.»
[in Homem na Escuridão, de Paul Auster, trad. José Vieira de Lima, ASA, 2008]
Tirado daqui.
Luz radiosa, depois escuridão. O sol que se derrama de todos os cantos do céu, seguido pela escuridão da noite, as estrelas silenciosas, o vento que se agita nos ramos. Tal é a rotina. Estou a viver nesta casa há mais de um ano, desde que me deram alta do hospital. Miriam insistiu comigo para que viesse para aqui, e, de início, éramos só nós os dois, para além de uma enfermeira que cuidava de mim durante o dia, enquanto Miriam estava a trabalhar. Até que, passados três meses, o mundo desabou sobre Katya, e ela abandonou a escola de cinema em Nova Iorque e veio viver para a casa da mãe no Vermont.
Os pais dele chamaram-lhe Titus porque esse era o nome do filho de Rembrandt, o menino que aparece nos quadros do pintor, a criança de cabelos dourados com um chapéu vermelho, o aluno que sonha acordado enquanto se esforça por estudar as suas lições, o menino que se transformou num adolescente destroçado pela doença e que morreu com vinte e poucos anos, tal e qual como o Titus de Katya. É um nome fatídico, um nome que deveria ser banido da circulação para todo o sempre. Penso muitas vezes na morte de Titus, na história horrenda dessa morte, nas imagens dessa morte, na minha neta, uma jovem devastada, reduzida a pouco mais que nada, por essa morte, mas, para já, não quero ir por esse caminho, não posso ir por esse caminho, tenho de mantê-lo tão longe de mim quanto possível. A noite ainda é uma criança e, enquanto para aqui estou deitado na cama, perscrutando a escuridão, uma escuridão tão negra que nem consigo ver o tecto, ponho-me a recordar a história que comecei a noite passada. É o que eu faço quando o sono se recusa a vir. Deixo-me ficar deitado na cama e conto-me histórias. Podem não ser nada de especial, mas, enquanto estou dentro delas, impedem-me de pensar nas coisas que preferiria esquecer.»
[in Homem na Escuridão, de Paul Auster, trad. José Vieira de Lima, ASA, 2008]
Tirado daqui.
Es usted liberal?
por Angel Soto
Angel Soto es Profesor dela Facultad de Comunicación de la Universidad de los Andes (Chile).
Hoy, casi nadie quiere ser conservador. Tal calificativo despierta suspicacia y todos quieren ser “liberales”. Sin embargo, más que en términos colectivos la pregunta debiera hacerse en forma individual. “¿Es usted liberal?”, o si prefiere, “¿cuánto de liberal hay en usted?”
David Boaz, vicepresidente del Cato Institute en Washington, en su libro Liberalismo. Una aproximación, intenta dar algunas pistas. Se adentra en su historia desde la antigüedad clásica hasta el presente, para luego preguntarse por nuestros derechos, la dignidad del individuo, el pluralismo, la tolerancia, la ley y la constitución, el papel de la sociedad civil, el proceso de mercado y la naturaleza del gobierno junto a la obsolescencia de un Estado que ha dejado de ser un instrumento de libertad, pues se ha transformado en un fin en sí mismo que instrumentaliza cuanto lo rodea. Asegura su propio bienestar, obstaculiza el de las personas y se cree con el poder de decidir por nosotros. Nos cobra impuestos, quiere regular qué comemos, cuándo fumar e incluso qué estudiar.
En ese sentido, nos recuerda el papel fundamental de la familia y el error al creer que las decisiones de gobierno puedan suplantar a los padres a la hora de determinar qué enseñar a los niños. Recordando a Mark Twain: “Nunca permito que lo que he aprendido en la escuela interfiera en mi educación”.
El libro es optimista respecto del futuro del liberalismo. Ello debido a que durante el siglo XX se pusieron en práctica todas las alternativas anti liberales, tales como el fascismo, el socialismo, comunismo, Estado de bienestar, y ninguna de ellas consiguió traer la paz, la prosperidad y la libertad al mundo. Es decir, el fracaso de los gobiernos ha sido proporcional al grado de coerción ejercida y a la magnitud de las promesas realizadas.
Por tanto la clave esta en seguir un camino que conduce simultáneamente a la libertad individual y al crecimiento económico. Con el tiempo, las estructuras institucionales y el capital humano adquirirán más importancia que la que hoy se concede al petróleo; y el grado de avance por ese camino, dependerá de nuestra confianza en la sociedad civil y en el proceso del mercado.
Muchos movimientos políticos prometen utopías e insisten en que si se ponen en marcha sus programas, viviremos en un mundo ideal. El liberalismo ofrece más y menos. ¿Quién debe tomar la mayoría de las decisiones? ¿los individuos o el gobierno? Para el liberal, son los individuos los únicos que toman decisiones y son responsables de sus actos. Por supuesto que forman grupos para crear y deliberar, pero es la mente individual la que toma la decisión en última instancia. El individuo tiene derechos que le son inherentes a su naturaleza, y el orden espontáneo de la sociedad es resultado de millones de individuos que interactúan e intentan buscar sus propios beneficios a través de la cooperación con otros, casi siempre con resultados mejores que las que toma el legislador. Al decir de Pedro Schwartz en el prólogo: “Sólo la competencia y la claridad informativa disciplinan el natural interés propio de los individuos. Sólo en el capitalismo reinan la información y la competencia como en ninguna otra parte”.
Si es usted liberal, socialdemócrata, conservador o autoritario, dependerá de cuánto conceda a la libertad personal y a la libertad económica. Nunca hay resultados perfectos, pero este libro es una invitación a reflexionar sobre el orden espontáneo versus el gobierno coercitivo.
Tirado daqui.
Angel Soto es Profesor dela Facultad de Comunicación de la Universidad de los Andes (Chile).
Hoy, casi nadie quiere ser conservador. Tal calificativo despierta suspicacia y todos quieren ser “liberales”. Sin embargo, más que en términos colectivos la pregunta debiera hacerse en forma individual. “¿Es usted liberal?”, o si prefiere, “¿cuánto de liberal hay en usted?”
David Boaz, vicepresidente del Cato Institute en Washington, en su libro Liberalismo. Una aproximación, intenta dar algunas pistas. Se adentra en su historia desde la antigüedad clásica hasta el presente, para luego preguntarse por nuestros derechos, la dignidad del individuo, el pluralismo, la tolerancia, la ley y la constitución, el papel de la sociedad civil, el proceso de mercado y la naturaleza del gobierno junto a la obsolescencia de un Estado que ha dejado de ser un instrumento de libertad, pues se ha transformado en un fin en sí mismo que instrumentaliza cuanto lo rodea. Asegura su propio bienestar, obstaculiza el de las personas y se cree con el poder de decidir por nosotros. Nos cobra impuestos, quiere regular qué comemos, cuándo fumar e incluso qué estudiar.
En ese sentido, nos recuerda el papel fundamental de la familia y el error al creer que las decisiones de gobierno puedan suplantar a los padres a la hora de determinar qué enseñar a los niños. Recordando a Mark Twain: “Nunca permito que lo que he aprendido en la escuela interfiera en mi educación”.
El libro es optimista respecto del futuro del liberalismo. Ello debido a que durante el siglo XX se pusieron en práctica todas las alternativas anti liberales, tales como el fascismo, el socialismo, comunismo, Estado de bienestar, y ninguna de ellas consiguió traer la paz, la prosperidad y la libertad al mundo. Es decir, el fracaso de los gobiernos ha sido proporcional al grado de coerción ejercida y a la magnitud de las promesas realizadas.
Por tanto la clave esta en seguir un camino que conduce simultáneamente a la libertad individual y al crecimiento económico. Con el tiempo, las estructuras institucionales y el capital humano adquirirán más importancia que la que hoy se concede al petróleo; y el grado de avance por ese camino, dependerá de nuestra confianza en la sociedad civil y en el proceso del mercado.
Muchos movimientos políticos prometen utopías e insisten en que si se ponen en marcha sus programas, viviremos en un mundo ideal. El liberalismo ofrece más y menos. ¿Quién debe tomar la mayoría de las decisiones? ¿los individuos o el gobierno? Para el liberal, son los individuos los únicos que toman decisiones y son responsables de sus actos. Por supuesto que forman grupos para crear y deliberar, pero es la mente individual la que toma la decisión en última instancia. El individuo tiene derechos que le son inherentes a su naturaleza, y el orden espontáneo de la sociedad es resultado de millones de individuos que interactúan e intentan buscar sus propios beneficios a través de la cooperación con otros, casi siempre con resultados mejores que las que toma el legislador. Al decir de Pedro Schwartz en el prólogo: “Sólo la competencia y la claridad informativa disciplinan el natural interés propio de los individuos. Sólo en el capitalismo reinan la información y la competencia como en ninguna otra parte”.
Si es usted liberal, socialdemócrata, conservador o autoritario, dependerá de cuánto conceda a la libertad personal y a la libertad económica. Nunca hay resultados perfectos, pero este libro es una invitación a reflexionar sobre el orden espontáneo versus el gobierno coercitivo.
Tirado daqui.
Siempre
Ricardo Jaimes Freyre-SIEMPRE
¡Tú no sabes cuánto sufro! ¡Tú que has puesto mis tinieblas
en mi noche, y amargura más profunda en mi dolor!
Tú has dejado, como el hierro que se deja en una herida,
en mi oído la caricia dolorosa de tu voz.
Palpitante como un beso; voluptuosa como un beso;
voz que halaga y que se queja; voz de ensueño y de dolor.
Como sigue el ritmo oculto de los astros el océano‚
mi ser todo sigue el ritmo misterioso de tu voz.
¡Oh, me llamas y me hieres! Voy a ti como un sonámbulo
con los brazos extendidos en la sombra y el dolor...
¡Tú no sabes cuánto sufro! Cómo aumenta mi martirio,
temblorosa y desolada, la caricia de tu voz.
¡Oh, el olvido! El fondo obscuro de la noche del olvido
donde guardan los cipreses el sepulcro del Dolor.
Yo he buscado el fondo obscuro de la noche del olvido,
y la noche se poblaba con los ecos de tu voz...
¡Tú no sabes cuánto sufro! ¡Tú que has puesto mis tinieblas
en mi noche, y amargura más profunda en mi dolor!
Tú has dejado, como el hierro que se deja en una herida,
en mi oído la caricia dolorosa de tu voz.
Palpitante como un beso; voluptuosa como un beso;
voz que halaga y que se queja; voz de ensueño y de dolor.
Como sigue el ritmo oculto de los astros el océano‚
mi ser todo sigue el ritmo misterioso de tu voz.
¡Oh, me llamas y me hieres! Voy a ti como un sonámbulo
con los brazos extendidos en la sombra y el dolor...
¡Tú no sabes cuánto sufro! Cómo aumenta mi martirio,
temblorosa y desolada, la caricia de tu voz.
¡Oh, el olvido! El fondo obscuro de la noche del olvido
donde guardan los cipreses el sepulcro del Dolor.
Yo he buscado el fondo obscuro de la noche del olvido,
y la noche se poblaba con los ecos de tu voz...
Thursday, December 04, 2008
La palabra
PORFIRIO MAMANI MACEDO-LA PALABRA
Para mi hija Alba Ondina Manuela
I
Nada es efímero, ni el dolor ni el placer.
Corremos de una puerta a un árbol solitario,
de un puente a una gruta que guarda el tiempo.
Cada mirada es un descubrimiento perfecto.
La lluvia es el sol que ocultan ciertas nubes.
Nuestra palabra es un grito irreversible en la nada.
Escribimos un nombre de alguien que no conocemos.
Oramos en el templo desierto del olvido
y soñamos con Dios encadenado a su dolor.
Somos peregrinos sin fe por el desierto
y dormimos sobre la blanca arena mirando el universo.
Para existir, a veces, inventamos un amigo,
le damos un nombre y con su recuerdo
nos perdemos en un bosque de palabras que se mueven.
Decimos que venimos de otro pueblo y nos confunden
con la lágrima que dejaron los que se fueron.
No conservamos nada del silencio que nos procuró
la suerte, el destino que no deseamos tener jamás.
Como aquel oscuro pasado, sobre la hierba cruzamos
para alcanzar el recuerdo que dejaron los otros peregrinos.
En una calle encontramos la sonrisa de un desconocido,
luego nos sentamos en una piedra para ver
las huellas que sobre la hierba quedan,
y también tu rostro que en la penumbra esperando queda,
amigo, hermano, la palabra que nos salve.
II
Entonces, pienso en la palabra que a todos no libera
del miedo, de la sombra que cerca la memoria,
del aire que se filtra por las rendijas del dolor.
Pienso en la palabra que a todos nos libera
del dolor que encontramos en este valle.
Pienso en la palabra que nos nombra un camino,
aquella que nos muestra la ventana, no el olvido.
Pienso en la palabra que me dio un amigo en la frontera,
aquella que abrigó con un pan todo mi destino.
Pienso en la palabra secreta que a todos
nos espera en alguna parte, desnuda y sola.
Pienso en la palabra que pronunciaron otros hombres,
aquella que abrió las puertas del insomnio.
Pienso en la palabra que me dejaste escrita en un árbol
aquella que ya escribieron otras manos en otros muros.
Pienso en la palabra destinada por otros al olvido,
aquella que me nombra, un ruido, una cosa, una imagen.
Pienso en la palabra que separó las aguas del mar,
aquella que atravesó todo un desierto.
Pienso en la palabra que soñamos
en el fondo de una gruta.
Pienso en la primera palabra que pronunciamos
con dolor, por este camino que nos lleva a alguna parte.
Pienso en la palabra que no pronunciaré un día,
aquella que todo lo nombra, que todo lo revela.
Pienso en la palabra que escribí en una carta
a un desconocido.
Pienso en la palabra que mide el tiempo,
aquella que destruye los caminos como las noches.
Pienso también en la palabra que encontré a orillas de un río,
en aquella que me dio un niño en el alba
para cruzar el ancho día.
III
No era la noche sino la luz
No el pasado sino el camino que faltaba recorrer
Eran sus manos agarrándose de una rama
Eran voces que rodaban de sus labios
Era su larga cabellera que jalaba el viento
No era la noche sino sus ojos en la noche como luces
No era una estrella sino una ventana abierta:
era su voz que llamaba en el centro de un bosque y también
el ruido de sus pasos que sobre la arena iba dando.
Yo la esperaba cada tarde
al pie de este roble que sombrea mi cansado cuerpo.
No era la duda sino su voz que cortaba el viento,
su voz que refrescaba todo mi cuerpo en el desierto.
Pero hoy que quiero verla no la veo
y así, hacia una sombra que se mueve en el camino yo me acerco.
Hundo mis pasos en el polvo que ha soplado el viento,
jalo mi cuerpo como se jala una roca del camino.
No era la noche sino la palabra que inventa el día
para que todo fuera diferente en el huerto prohibido,
para que los niños no miraran en sus manos
el hambre,
la sed que corría como un río por los cuerpo de los desgraciados.
Era otra sombra que ya nadie quería recordar,
el rostro que ya nadie quería recordar.
No era la noche sino el viento que bajaba o subía al cielo.
Era ella, la palabra, la voz que creo todo el universo
y todas las cosas que en el universo existen.
Era la piedra que en la piedra se formaba.
Eran los mares que impacientes me esperaban.
Eran las flores que miraban nuestros ojos en los prados.
Eran los manantiales que nacían del vientre de la tierra.
No era la noche sino un camino abierto que todos esperaban.
No era el fuego sino la fuente del reposo
allí donde encontraran los desgraciados
agua para lavar sus miserables rostros
que vivieron como huyendo de la vida de los afortunados,
pues nada les dejaron sino olvido, indiferencia y desprecio.
Era la palabra que todo lo guarda y todo lo recuerda.
Para mi hija Alba Ondina Manuela
I
Nada es efímero, ni el dolor ni el placer.
Corremos de una puerta a un árbol solitario,
de un puente a una gruta que guarda el tiempo.
Cada mirada es un descubrimiento perfecto.
La lluvia es el sol que ocultan ciertas nubes.
Nuestra palabra es un grito irreversible en la nada.
Escribimos un nombre de alguien que no conocemos.
Oramos en el templo desierto del olvido
y soñamos con Dios encadenado a su dolor.
Somos peregrinos sin fe por el desierto
y dormimos sobre la blanca arena mirando el universo.
Para existir, a veces, inventamos un amigo,
le damos un nombre y con su recuerdo
nos perdemos en un bosque de palabras que se mueven.
Decimos que venimos de otro pueblo y nos confunden
con la lágrima que dejaron los que se fueron.
No conservamos nada del silencio que nos procuró
la suerte, el destino que no deseamos tener jamás.
Como aquel oscuro pasado, sobre la hierba cruzamos
para alcanzar el recuerdo que dejaron los otros peregrinos.
En una calle encontramos la sonrisa de un desconocido,
luego nos sentamos en una piedra para ver
las huellas que sobre la hierba quedan,
y también tu rostro que en la penumbra esperando queda,
amigo, hermano, la palabra que nos salve.
II
Entonces, pienso en la palabra que a todos no libera
del miedo, de la sombra que cerca la memoria,
del aire que se filtra por las rendijas del dolor.
Pienso en la palabra que a todos nos libera
del dolor que encontramos en este valle.
Pienso en la palabra que nos nombra un camino,
aquella que nos muestra la ventana, no el olvido.
Pienso en la palabra que me dio un amigo en la frontera,
aquella que abrigó con un pan todo mi destino.
Pienso en la palabra secreta que a todos
nos espera en alguna parte, desnuda y sola.
Pienso en la palabra que pronunciaron otros hombres,
aquella que abrió las puertas del insomnio.
Pienso en la palabra que me dejaste escrita en un árbol
aquella que ya escribieron otras manos en otros muros.
Pienso en la palabra destinada por otros al olvido,
aquella que me nombra, un ruido, una cosa, una imagen.
Pienso en la palabra que separó las aguas del mar,
aquella que atravesó todo un desierto.
Pienso en la palabra que soñamos
en el fondo de una gruta.
Pienso en la primera palabra que pronunciamos
con dolor, por este camino que nos lleva a alguna parte.
Pienso en la palabra que no pronunciaré un día,
aquella que todo lo nombra, que todo lo revela.
Pienso en la palabra que escribí en una carta
a un desconocido.
Pienso en la palabra que mide el tiempo,
aquella que destruye los caminos como las noches.
Pienso también en la palabra que encontré a orillas de un río,
en aquella que me dio un niño en el alba
para cruzar el ancho día.
III
No era la noche sino la luz
No el pasado sino el camino que faltaba recorrer
Eran sus manos agarrándose de una rama
Eran voces que rodaban de sus labios
Era su larga cabellera que jalaba el viento
No era la noche sino sus ojos en la noche como luces
No era una estrella sino una ventana abierta:
era su voz que llamaba en el centro de un bosque y también
el ruido de sus pasos que sobre la arena iba dando.
Yo la esperaba cada tarde
al pie de este roble que sombrea mi cansado cuerpo.
No era la duda sino su voz que cortaba el viento,
su voz que refrescaba todo mi cuerpo en el desierto.
Pero hoy que quiero verla no la veo
y así, hacia una sombra que se mueve en el camino yo me acerco.
Hundo mis pasos en el polvo que ha soplado el viento,
jalo mi cuerpo como se jala una roca del camino.
No era la noche sino la palabra que inventa el día
para que todo fuera diferente en el huerto prohibido,
para que los niños no miraran en sus manos
el hambre,
la sed que corría como un río por los cuerpo de los desgraciados.
Era otra sombra que ya nadie quería recordar,
el rostro que ya nadie quería recordar.
No era la noche sino el viento que bajaba o subía al cielo.
Era ella, la palabra, la voz que creo todo el universo
y todas las cosas que en el universo existen.
Era la piedra que en la piedra se formaba.
Eran los mares que impacientes me esperaban.
Eran las flores que miraban nuestros ojos en los prados.
Eran los manantiales que nacían del vientre de la tierra.
No era la noche sino un camino abierto que todos esperaban.
No era el fuego sino la fuente del reposo
allí donde encontraran los desgraciados
agua para lavar sus miserables rostros
que vivieron como huyendo de la vida de los afortunados,
pues nada les dejaron sino olvido, indiferencia y desprecio.
Era la palabra que todo lo guarda y todo lo recuerda.
Asi es en Cuba
Juro que no me he llevado la luz verde, que no compro queso en el mercado negro desde hace más de dos meses y no me he ido de ninguna tienda sin pagar. No recuerdo haber violado las leyes –demasiado– por estos días, ni siquiera me he hecho pasar por extranjera para usar el Internet de algún hotel.
Tengo, no obstante, una citación junto a Reinaldo para mañana en la estación de policía de 21 y C en el Vedado. Me pregunto si debo llevar el cepillo de dientes o será un breve halón de orejas lo que recibiré.
Les dejo el documento oficial que recibí hoy de un sudoroso oficial, que subió los catorce pisos por la escalera –no tengo ascensor desde hace un mes–.
A las nueve de la mañana sabré de qué se trata, esperen noticias mías después de las dos.
Tirado daqui.
Parabéns
Dia 11 de Novembro fez anos um dos meus escritores favoritos, muitas horas passei rodeada pelas suas maravilhosas palavras, que me levaram a mundos longinquos ao seu México de muitas facetas.
El Naranjo
"Yo vi todo esto. La caída de la gran ciudad azteca, en medio del rumor de atabales, el choque del acero contra el pedernal y el fuego de los cañones castellanos. Vi el agua quemada de la laguna sobre la cual se asentó esta Gran Tenochtitlan, dos veces más grande que Córdoba.
Cayeron los templos, las insignias, los trofeos. Cayeron los mismísimos dioses. Y al día siguiente de la derrota, con las piedras de los tiempos indios, comenzamos a edificar las iglesias cristianas. quien sienta curiosidad o sea topo, encontrará en la base de las columnas de la catedral de México las divisas mágicas del Dios de la Noche, el espejo humeante de Tezcatlipoca. ¿Cuánto durarán las nuevas mansiones de nuestro único Dios, construidas sobre las ruinas de no uno, sino mil dioses? Acaso tanto como el nombre de éstos: Lluvia, Agua, Viento, Fuego, Basura...
En realidad, no lo sé. Yo acabo de morir de bubas. Una muerte atroz, dolorosa, sin remedio."
Wednesday, December 03, 2008
Romance
Pedro Calderón de la Barca-ROMANCES
1
Romance amoroso a una dama
¿No me conocéis, serranos?
Yo soy el pastor de Filis,
cera a su pecho de acero,
esclavo a sus ojos libres.
Huésped en vuestras riberas,
oponer de amor me visteis
a las armas vencedoras
resistencias invencibles.
Mas ¡ay! yo muerto, serranos;
¡ay, amor, ya me venciste!;
los incendios de mis hielos
tus poderes acrediten.
Para matarme tus ojos,
Filis, el amor elige;
que a mayores vencimientos
bastan los rayos que viste.
A cuyo imperio süave,
a cuya fuerza apacible
no hay libertad que se exente,
no hay exención que se libre.
A tu beldad las beldades
desconocidas se rinden,
desde las que el Tetis beben,
hasta las que el Ganges viven.
Cuyo nombre el Gata ufano
gloria le da más felice
que sus arenas al Tajo,
que sus imperios al Tíber.
En tu alabanza mi efecto,
entre efectos imposibles
epiciclos fatigara;
mas temo que espumas pise.
Retírase, pues, cobarde,
y tanta empresa remite,
o de un águila a los vuelos
o a los acentos de un cisne;
que una voz ronca no puede
ni puede una pluma humilde
ultrajarte; que te ignora
quien se atreve a describirte.
Mis deseos igualmente
que por divina te admiten,
como a deidad te veneran
y como a deidad te piden,
así, pues, el tiempo nunca
en ti con mudanza triste
las rosas aje del rostro
ni del cuello los jazmines;
a la primavera hermosa
que en tus mejillas asiste,
en siempre floridos mayos
goce perpetuos abriles;
que admitas unos deseos,
que una voluntad estimes,
como atrevida en quererte,
acordada en elegirte.
Si tienes dueño, a tu dueño
te hurta: mi mal te obligue,
para que mi ardor aplaques,
nieve a que a mi cuello apliques.
Yo vi que hurtados a un muro
a que pudieran asirse,
le repartieron abrazos
a un árbol unos jazmines.
Tú verás que a mis deseos
solicitan persuadirte
yedra que dos olmos trepa,
vid que dos álamos ciñe.
Prisiones rompe el capullo
avaramente sutiles
el clavel, y fuera dellas
con púrpura el aire tiñe
pues te incitan sus ejemplos,
Filis, sus ejemplos sigue;
que si tú mi amor retornas,
cierto estoy que Amor me envidie.
1
Romance amoroso a una dama
¿No me conocéis, serranos?
Yo soy el pastor de Filis,
cera a su pecho de acero,
esclavo a sus ojos libres.
Huésped en vuestras riberas,
oponer de amor me visteis
a las armas vencedoras
resistencias invencibles.
Mas ¡ay! yo muerto, serranos;
¡ay, amor, ya me venciste!;
los incendios de mis hielos
tus poderes acrediten.
Para matarme tus ojos,
Filis, el amor elige;
que a mayores vencimientos
bastan los rayos que viste.
A cuyo imperio süave,
a cuya fuerza apacible
no hay libertad que se exente,
no hay exención que se libre.
A tu beldad las beldades
desconocidas se rinden,
desde las que el Tetis beben,
hasta las que el Ganges viven.
Cuyo nombre el Gata ufano
gloria le da más felice
que sus arenas al Tajo,
que sus imperios al Tíber.
En tu alabanza mi efecto,
entre efectos imposibles
epiciclos fatigara;
mas temo que espumas pise.
Retírase, pues, cobarde,
y tanta empresa remite,
o de un águila a los vuelos
o a los acentos de un cisne;
que una voz ronca no puede
ni puede una pluma humilde
ultrajarte; que te ignora
quien se atreve a describirte.
Mis deseos igualmente
que por divina te admiten,
como a deidad te veneran
y como a deidad te piden,
así, pues, el tiempo nunca
en ti con mudanza triste
las rosas aje del rostro
ni del cuello los jazmines;
a la primavera hermosa
que en tus mejillas asiste,
en siempre floridos mayos
goce perpetuos abriles;
que admitas unos deseos,
que una voluntad estimes,
como atrevida en quererte,
acordada en elegirte.
Si tienes dueño, a tu dueño
te hurta: mi mal te obligue,
para que mi ardor aplaques,
nieve a que a mi cuello apliques.
Yo vi que hurtados a un muro
a que pudieran asirse,
le repartieron abrazos
a un árbol unos jazmines.
Tú verás que a mis deseos
solicitan persuadirte
yedra que dos olmos trepa,
vid que dos álamos ciñe.
Prisiones rompe el capullo
avaramente sutiles
el clavel, y fuera dellas
con púrpura el aire tiñe
pues te incitan sus ejemplos,
Filis, sus ejemplos sigue;
que si tú mi amor retornas,
cierto estoy que Amor me envidie.